Les coronabonds fissurent le consensus allemand
Pour beaucoup de raisons, donc, l’Allemagne devrait opposer un «non, mais» aux coronabonds. «A ce stade, Berlin veut que l’Europe explore les options que les institutions actuelles offrent déjà, explique Christian Odendahl, économiste en chef pour le think tank Centre for European reform. Ils vont dire en substance : "Oui, nous vous avons entendus, mais utilisons d’abord nos institutions". En revanche, et cela incite donc à davantage d’optimisme, le débat public a changé : les économistes qui ne voulaient pas entendre parler d’eurobonds y sont désormais favorables. En outre, Angela Merkel n’a pas fermé totalement la porte, elle attend d’évaluer la situation. Au passage, si nous étions gouvernés par un chancelier conservateur tenant d’une ligne économique plus dure, comme Friedrich Merz par exemple, l’Allemagne aurait sans doute déjà totalement exclu les coronabonds.»