La sortie de la Grèce de l'euro, un casse-tête juridique et politique
Si les Grecs finissent par rejeter le plan de sauvetage de leur pays, «il sera de plus en plus difficile de concevoir comment ils peuvent rester dans la zone euro», estime Simon Tilford, économiste en chef au CER, un centre de réflexion londonien.
Reste que laisser la Grèce — berceau de la démocratie moderne — quitter l’UE serait «une véritable catastrophe pour le pays, pour l’UE, et secouerait les principes fondamentaux de l’UE», juge Janis Emmanouilidis. «Ce serait jouer avec le feu», confirme Simon Tilford.
L’adhésion de ce pays à l’UE avait été décidée en 1981 précisément dans le but de l’arrimer à la démocratie, peu après la fin de la dictature des colonels.
Au final, c’est le politique qui prime, reconnaissent toutefois les analystes. «Même si légalement la Grèce ne peut pas quitter la zone euro (sans quitter l’UE), quand on en vient aux choix politiques il est toujours possible de surmonter les problèmes légaux», estime Simon Tilford.