Le Royaume-Uni va-t-il devenir le paradis des fugitifs?
Les faits contrarient cette solution simpliste. "Le temps nécessaire pour organiser les extraditions est passé d’environ 18 mois à entre 15 et 48 jours depuis l’entrée en vigueur du mandat d’arrêt européen en 2004 ", assure Camino Mortera-Martinez, chercheuse au Centre pour la réforme européenne à Londres. "Par ailleurs, Londres a renvoyé 1126 suspects en 2013 contre 24 en 2004. Et les Etats membres de l’UE nous ont livré 127 suspects contre 19 alors. Il était notamment difficile d’extrader des Irlandais suspectés de terrorisme face à l’opposition des hommes politiques irlandais." Dans un pays inquiet des risques terroristes, cet argument pourrait faire mouche.